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Le rendement attendu du S&P500

Catégorie : Blogues Publication : jeudi 13 mars 2014 Écrit par Mario Lavallée

Je présentais récemment, dans une conférence, mon estimation du rendement attendu sur les obligations de même que celui attendu sur le S&P500. Je n’ai pas fait d’estimé sur le marché canadien car je considère que l’indice S&PTSX ne représente pas un portefeuille bien équilibré. Il est trop concentré dans quelques secteurs. L’indice S&P500 par contre représente un portefeuille beaucoup mieux balancé. Aussi, je me sens plus à l’aise de l’utiliser pour estimer ce que pourraient nous procurer les actions ordinaires dans le futur.

 

Pour les obligations, le taux de rendement à l’échéance actuel représente un assez bon estimé de ce que l’on peut s’attendre pour un horizon assez long (disons 10 ans). Le niveau actuel des taux obligataires ne nous laisse pas de doute : le rendement obligataire devrait être très faible pour les 10 prochaines années. Quand les obligations fédérales venant à échéance en 2023 se vendent pour procurer un rendement à l’échéance de 2 %, on peut affirmer sans trop se tromper que le taux de rendement sur la même période ne pourra être très différent de 2 %. La seule incertitude est le taux auquel les coupons seront réinvestis. A moins que les taux augmentent très prochainement, le réinvestissement ne viendra pas contribuer à augmenter le rendement bien au-delà de 2 %.

Pour les actions ordinaires (le S&P500), j’ai utilisé la même approche que dans mes blogues précédents sur Heinz et McCormick. Le rendement sur les fonds propres des compagnies du S&P500 a été en moyenne de 25 % au cours des dernières années. Je ne crois pas que ce soit soutenable à long terme. J’ai donc utilisé deux hypothèses : un rendement à 20 % et un à 15 %. J’ai également présumé que les entreprises américaines verseraient en dividendes (ou rachat d’actions) 85 % ou 80 % de leurs bénéfices. La différence pouvant être réinvestie au taux de rendement des fonds propres.

En utilisant les données au 31 mars de même que les hypothèses ci-haut j’obtiens un rendement à très long terme sur les actions ordinaires américaines entre 8 % et 11 %. Bien sûr, le rendement au cours des prochains trimestres sera très différent de mon estimé. Ce dernier représente la tendance à long terme à partir du 31 mars avec mes hypothèses. C’est tout de même une tendance à long terme intéressante. Est-ce qu’attendre nous donnerait une meilleure tendance à long terme ? Peut-être. En décembre 2008, soit presqu’au creux du marché, ma méthodologie aurait donné une tendance à long terme entre 9 % et 12 %. Une approche à long terme comme celle que j’utilise ne peut vraiment donner des rendements attendus très variables. Si votre destination est Vancouver, la différence de direction que vous partiez de Montréal ou de Sherbrooke ne sera pas très grande. C’est un peu la même chose avec mon approche à long terme. Malgré le peu de variation d’un trimestre à l’autre, je mettrai à jour mon estimé une fois par trimestre. Quelque part en juillet donc, je devrais vous informer de mon estimé au 30 juin.

Mon estimé n’est pas très utile pour faire du market timing. Par contre, il s’agit tout de même bonne indication que les actions ordinaires demeurent un bon véhicule pour investir si on est un investisseur patient qui n’a pas besoin de son argent à court terme.

Bien sûr il y a des risques. Investir n’est pas sans risque. Il faut être capable d’assumer les variations à court terme. Il y a la capacité financière de le faire, mais il y a aussi la capacité psychologique. Investir dans les actions ordinaires n’est pas à la portée de tous.