GameStop : un nom qui va passer à l'histoire!
Certainement que le nom passera à l'histoire, mais ce ne sera pas pour les jeux vidéo que la firme vend.
Je m’excuse à l’avance, le texte est un peu long, mais plusieurs concepts sont utiles ici pour bien comprendre la situation.
GameStop a été l’opportunité saisie par des milliers de petits investisseurs pour faire un pied de nez aux grands fonds de couverture de Wall Street. On ne sait pas encore comment cela finira, mais pied de nez il y a eu. Le coût de l’opération? Des gagnants et des perdants chez les petits investisseurs. Plus de gagnants je dirais. Du côté des fonds de couverture? Des perdants surtout et de très grosses pertes financières en plus de perdre la face.
Comment cela a-t-il été possible? Plusieurs ingrédients étaient nécessaires : une entreprise qui n’a pas un très bel avenir, une position où il y a foule (crowded trade), une étincelle d’un individu qui comprend et décide d’utiliser les réseaux sociaux pour exécuter son plan et des investisseurs individuels qui acceptent de jouer le jeu. Le résultat : des vendeurs à découvert coincés avec leurs positions.
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Devinez qui est le commanditaire de la tournée des Rolling Stones!
Les Stones débutent bientôt leur tournée nord américaine et devinez qui est leur seul commanditaire : une association d'institutions financières (Alliance for Lifetime Income) qui propose la planification de la retraite et principalement l'utilisation de rentes (annuities).
Une rente est un produit financier qui verse un certaine montant mensuel jusqu'à la mort. Généralement ces produits sont chers, mais ils ont un avantage indéniable : le risque de longévité est supporté par l'institution financière qui émet la rente. En effet, un des principaux risques auquel fait face un retraité est de manquer de revenus de placement s'il vit très vieux.
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La nuit porte conseil et donne plus de rendement!
La façon habituelle de calculer le rendement est de comparer le prix de fermeture d'une journée au prix de fermeture de la journée précédente. C'est ce que l'on appelle le rendement quotidien. Le rendement mensuel lui est calculé avec le prix de fermeture à la fin d'un mois par rapport au prix de fermeture du mois précédent. Ce que cet article du NY Times nous révèle est que certains auteurs ont voulu valider le rendement durant la journée (prix d'ouverture à prix de fermeture) à celui de la nuit (prix de fermeture à prix d'ouverture).
Je n'avais jamais pensé à diviser le rendement obtenu en bourse de cette façon là : le rendement obtenu durant la journée et celui obtenu durant la nuit, mais l'idée est très intéressante.
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Les gestionnaires passifs : une solution au court termisme?
En gestion de portefeuille nous avons deux approches de gestion : la gestion active et la gestion passive. Les gestionnaires actifs composent leurs portefeuilles en sélectionnant les meilleurs titres selon eux. Plusieurs méthodes permettent de déterminer quels sont les meilleurs titres.
Pour leur part, les gestionnaires passifs répliquent tout simplement un indice boursier particulier. Par exemple, dans le marché américain, l'indice de référence pour la gestion passive est le S&P500. Un gestionnaire passif achète donc tous les titres composant l'indice dans les proportions qu'ils représentent dans l'indice. Comme leur nom le dit, ces gestionnaires sont passifs; ils détiennent les titres tant que ceux-ci font partie de l'indice.
Les gestionnaires passifs ne transigent pas et ne peuvent donc pas influencer les prix relatifs entre les différents titres comme peuvent le faire les gestionnaires actifs. Ces derniers peuvent vendre les titres des entreprises qu'ils considèrent mal gérées pour acheter ceux de celles bien gérées. C'est une des façons qu'a le marché financier d'influencer le comportement des dirigeants d'entreprises.
Jusqu'à récemment, les gestionnaires passifs étaient passifs non seulement dans la sélection des titres, mais aussi dans la démocratie d'entreprise. Or depuis quelques temps et aidés par la pression de certains groupes d'investisseurs, les gestionnaires passifs participent activement à l'exercice de leurs droits de votes dans les entreprises. BlackRock, dont le président Laurence D. Fisk a écrit une lettre aux dirigeants d'entreprises l'an dernier, est très active dans l'exercice de son droit de vote. Je parlais de cette lettre en février 2016.
Vanguard, le deuxième plus important gestionnaire passif juste derrière BlackRock, est aussi actif avec l'exercice de ses droits de votes. Un article récent du NY Times en parle justement. Ce que retient de cet article est que les gestionnaires passifs se doivent d'avoir une vision à long terme puisqu'ils ne vendront pas les titres dans lesquels ils sont investis. Or, en remplissant réellement leur rôle de fiduciaires envers les détenteurs d'unités de leurs divers fonds indiciels, ces gestionnaires doivent voter les propositions aux assemblées des actionnaires en pensant au long terme. Est-ce que la solution au court termisme serait finalement dans la gestion passive plutôt qu'active? Je n'ai pas d'opinion définitive, mais je trouve la gestion intéressante.
Fonds communs : liquidité très conditionnelle...
Le fonctionnement d'un fonds commun de placement est souvent mal compris. Un fonds commun de placement a une taille changeante.
À tous les jours, il grossit un peu ou il diminue un peu selon le nombre d'unités émises ou retirés. Je m'explique. Lorsqu'un investisseur veut acheter des unités dans un fonds communs, le promoteur émet de nouvelles unités à cet investisseur et ajoute la somme versée par l'investisseur dans le fonds. Cette somme est par la suite investie par le gestionnaire du fonds. Cela peut prendre se faire rapidement ou prendre quelques jours.
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Le risque d'affaire et le comportement de troupeau.
Toute personne en affaire gère d'abord son risque d'affaire. On veut gagner des clients et ne pas en perdre. C'est normal. Les gestionnaires de portefeuille ne sont pas différents. Ils surveillent les portefeuilles des concurrents et ne veulent pas trop s'en éloigner puisqu'un des risques importants est celui de la différenciation par rapport aux autres. Bien sûr, la différenciation peut apporter des avantages puisque cela pourrait susciter la venue de nouveaux clients, mais cela peut aussi causer la perte de clients si on se différencie négativement. Lorsqu'il y a peu de différenciation, on dira qu'il y a comportement de troupeau.
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